Dune de Grave


A l’extrémité nord du Médoc, sur la commune du Verdon-sur-Mer, le site de la Dune de Grave fait face à l’océan Atlantique et au phare de Cordouan qui signale l’entrée de l’estuaire de la Gironde.
Le site, propriété du Conservatoire du Littoral, d’une superficie de 40 hectares, est composé d’un secteur dunaire avec une flore de type méditerranéen unique sur cette partie du littoral, de boisements qui mêlent chênes verts, chênes pédonculés et pins maritimes. La Dune de Grave est un lieu étonnant qui associe une grande richesse écologique, la mémoire d’un passé laborieux, des vues splendides sur Cordouan.

Au cœur de la dune boisée, sur deux niveaux, un ensemble de bâtiments appelés « Maison de Grave » fait résonner l’histoire des lieux.

Celle-ci débute en 1840 avec la construction sur le sommet de la dune de la Maison de l’Ingénieur pour accueillir les ingénieurs et techniciens du service maritime des Ponts et Chaussées qui vont entreprendre de grands travaux de défense contre la mer. A cette époque, on craint que cette partie du Médoc ne devienne une île …
Sa vocation dans le dispositif de lutte contre l’érosion durera plus de 100 ans. Après une période de quasi abandon, le site sera acquis par le Conservatoire du Littoral en 2000.

Le site présente un patrimoine naturel remarquable marqué par la présence d’espèces rares au niveau régional et national et d’habitats originaux.

Oyat des dunes (Ammophila arenaria)
Oyat des dunes (Ammophila arenaria)

Plusieurs espèces floristiques protégées sont présentes sur la partie dunaire du site : astragale de Bayonne, œillet des dunes, linaire à feuille de thym, lys de mer, garou, osyris blanc, luzerne marine…
Dans la forêt se mêlent des chênes tauzins et des chênes verts. Leur structure en voûte et la constance de leur feuillage protègent et fixent la dune de sable. En hiver, le sous-bois reste persistant, avec les couleurs argentées et phosphorescentes des tapis de mousses et de lichens. La forêt de pins découvre un sous bois plus haut, plus riche, avec des espèces telles l’arbousier, les cistes, les bruyères, les fougères… 

Si de nombreuses espèces d’oiseaux ont été recensées par la Ligue de Protection des Oiseaux, le site offre également des habitats potentiellement favorables à de nombreux reptiles tels le lézard vert, le lézard des murailles ou la couleuvre verte et jaune, mais également à des amphibiens comme le Pélobate cultripède pourtant peu connu sur cette portion de territoire.

Le Pélobate cultripède ou crapaud à couteaux tient son nom des petites masses qu’il possède sur les pattes postérieures et qui lui servent à s’enterrer. Son chant discret rappelle le caquètement d’une poule. Bien que rare en Nouvelle-Aquitaine, il occupe des milieux très variés : mares dunaires, dune grise, marais littoraux, remblais sablonneux et même d’anciennes gravières et carrières.

 

Dans le souci de préserver le site et de respecter la faune et la flore, il est important de respecter les cheminements proposés : vous pouvez nous aider à lutter contre l’érosion !